jeudi 14 janvier 2016

J'ai testé Le Feministalk d'Osez Le Féminisme.

Feminism is the radical notion that women are people. 

Dessin de Pénélope Bagieu paru dans Télérama et pour ma part trouvé là
(D'ailleurs aucune des images reprises dans ce post n'est de moi, à part une peut-être, mais je préciserai mes sources, pas de souçaïe)

Si vous me connaissez personnellement ou si vous me suivez sur les réseaux sociaux, vous savez déjà sûrement que depuis quelques années, je me considère ouvertement et tout simplement comme féministe. Il m'est arrivé au cours de ces années de voir des débats dans la presse ou des commentaires sur les réseaux sociaux à propos de la notion de féminisme et notamment de ce que ça veut dire d'être féministe. Ce n'est pas un gros mot, ce n'est pas une appellation rabat-joie ou encore comme on peut parfois le voir ' sexiste envers les hommes'. Le féminisme n'a pas pour but de faire monter les femmes au pouvoir et de réduire les hommes en esclaves, au contraire, être féministe c'est vouloir une société égalitaire, une société où les torts qui ont été faits et sont toujours faits aux femmes peuvent être réparés afin que nous ayons les mêmes chances et le même statut que les hommes dans notre vie personnelle, comme professionnelle. Normal quoi. Seulement évidemment, comme nous vivons dans une société patriarcale depuis trèèèès longtemps, il faut en démonter les préjugés, des choses qui paraissent normales aux yeux de tout le monde mais qui ne le sont pas en réalité. Le féminisme, c'est souvent reconnaître que ce n'est pas parce que quelque chose est en la défaveur des femmes depuis toujours et presque ' par nature' , que c'est pour ça que c'est normal ( ce n'est jamais par nature, mais c'est ce qu'on entend parfois, souvent... ). Être féministe pour moi ça se traduit par un tas de choses, comme savoir dénoncer les horreurs que l'on voit se produire envers les femmes tous les jours, n'importe où, les violences physiques et verbales nauséabondes, se battre pour des droits égaux à propos de nos corps, de nos salaires, mais aussi être attentif à ce qui se passe autour de nous, dans la publicité, à la télévision, dans le cercle privé et professionnel, dans la rue, et savoir reconnaître que certaines choses sont dérangeantes parce qu'il y a une inégalité avec les hommes.

Allô quoi, t'es un humain et t'es pas féministe ? J'ai trouvé ça là, c'est de Muriel Douru et c'est trop cool ! 

Moi j'estime que pour être féministe, c'est pas difficile, il suffit d'être humain et avoir du respect pour la femme ( donc, quand on est femme, on commence par soi-même quoi, puis après solidarité sister, on est est pas des rivales wow) et donc estimer normal qu'elle soit traitée de la même façon que les hommes. Point. Pourtant il y a beaucoup de gens qui ne se considèrent pas féministes alors qu'ils rentrent dans ses cases. Il ne faut pas être militant ou activiste pour avoir le droit de se considérer comme tel, moi jusqu'ici tout ce que j'ai fait c'est partager des vidéos, des articles, des opinions sur les réseaux sociaux et dénoncer les situations qui me gênaient ne serait-ce qu'à mes amis, à ma famille. Parfois il suffit qu'on ait une simple discussion autour d'un thé à la menthe pour faire prendre conscience d'un problème à quelqu'un d'autre. Il suffit de dire ' tiens t'as vu, moi je trouve pas ça normal que la sexualité d'un adolescent mec ça amuse en général, mais que celle de la fille soit tabou. Pourtant, on aime aussi faire l'amour non? On a pas le droit alors? ' ou ' tu te rends compte que y'a plein d'expressions où en fait, être une fille c'est limite insultant. ' Courir comme une fille', ' on est pas des femmelettes nous !'. Moi je trouve pas ça cool. '

Ben oui, bien-sûr que les hommes peuvent être féministes! C'est pas un clan privé quoi ! Merci Romain Jammes!

Mais comme quoi être féministe, ça commence par regarder autour de soi et si on a le temps, se poser deux ou trois questions, et échanger avec les autres. Pourquoi est-ce que c'est comme ça ? Comment on accepte ce genre de petites piques quotidiennes mais aussi des trucs bien plus graves autour de nous et dans le monde ? Et surtout pourquoi on voit les féministes d'un si mauvais œil alors qu'on ne fait que démontrer et faire évoluer cette société injuste envers la moitié de l'humanité?  Comment insiste-t-on assez pour faire changer une loi? Que fait-on pour faire évoluer les mentalités ?

Qu'est-ce qu'on se marre. 

Pour ça, il y aussi des associations qui militent bénévolement jour après jour comme Osez le Féminisme. C'est une association que je suis depuis un moment sur Facebook et qui fonctionne par campagnes, des campagnes pour l'obtention ou l'abrogation d'une loi par exemple, ou des campagnes qui se confrontent à des problèmes comme la lesbophobie ou le tabou des menstruations. Je ne vais pas tout raconter parce qu'il y a des sites internet pour ça, mais sachez qu'il en existe une diversité et il est très facile de prendre contact avec eux pour en parler.


Cette association donc, organisait le 13 janvier son premier Feministalk de l'année 2016 et j'ai décidé d'y aller et de voir ce que ça faisait de se retrouver au milieu de toutes ses féministes qui se bougent et qui changent les choses ! Le résultat c'est que ça faisait du bien. Du bien de se retrouver entre femmes qui n'ont pas forcément les mêmes opinions sur les sujets abordés ( parce que oui, toutes les femmes ne sont pas pareilles, ouuuuh shocking ! ) mais qui ont le même but d'une société égalitaire. Le Feministalk s'est déroulé à la Maison des Associations du 14ème arrondissement et il s'est déroulé en deux temps. D'abord, on a un eu un topo sur les valeurs et actions de l'association, de comment adhérer à l'association et même un résumé de l'actualité féministe de ces derniers temps qui n'est pas glorieuse après les agressions de Cologne et l'emprisonnement de Jacqueline Sauvage. 

Le deuxième temps était composé de séquences de 12 minutes passées à des stands aux thèmes différents, comme la présentation de la coupe menstruelle, mais aussi des stands pour parler plus en détail des différentes campagnes, du journal Osez le Féminisme et de nos idées, mais aussi de comment répondre au harcèlement de rue. Je n'ai pas eu le temps de tous les voir, ni même forcément d'aller voir ceux qui m'intéressaient le plus, mais je suis repartie avec une super impression sur cette association, dont je suis maintenant adhérente depuis ce matin et avec laquelle j'espère pouvoir m'engager un peu plus, ne serait-ce qu'en écrivant des articles ou en apportant des idées. Il y a une feministalk par mois, et elles sont ouvertes à tous, d'ailleurs il y a des hommes qui viennent aussi, et tout le monde est la bienvenue qu'on connaisse l'asso depuis trois minutes ou cinq ans. On est libres d'adhérer ensuite, ou d'acheter sur place un bouquin, un pins ou un totebag pour soutenir un peu tout ça. Venir par curiosité je pense que c'est bien aussi, ne serait-ce que pour les sceptiques du féminisme qui penseraient qu'on a brûlé des photos d'hommes dans un feu diabolique et juré devant le Deuxième Sexe d'anéantir la race masculine. Non. On a discuté sérieusement puis rigolé aussi, et c'était bien. Jetez un coup d’œil, adhérez, écrivez-leur, venez à la prochaine Feministalk. Ça ne coûte rien d'ouvrir les yeux et c'est pas un gros effort que de reconnaître les injustices autour de soi. Au fond, je suis sûre qu'on est tous féministes, enfin, je crois, enfin, j'espère !

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